Quels territoires à explorer pour la danse hip-hop ...?
Pour Mourad Merzouki, ce sera les espaces virtuels et leurs scénographies mouvantes en 2013 pour la création de Pixel l’année suivante. L’espace se transforme, métamorphose le geste, les pixels envahissent la scène et dialoguent avec les danseurs et les acrobates. "La vidéo donne une dimension et une puissance incroyable aux mouvements les plus simples" raconte le chorégraphe.
« Béat, baba. Plaisir direct, émerveillement sans condition. Quelque chose d’un kidnapping émotionnel sans autre issue que l’abandon. […] Le hip-hop de Mourad Merzouki sort régénéré de ce contact imaginaire. Élégant, ultra-dessiné comme à son habitude, il a attrapé une autre texture, veloutée parfois, une densité élastique. Comme si des pixels avaient été transplantés dans les muscles mêmes des danseurs pour en faire des mutants planants. Quant à la composition du spectacle, elle s’est affinée, ouvrant de nouveaux circuits, des ramifications spatiales surprenantes. »
Rosita Boisseau, "Mourad Merzouki glisse des pixels dans son hip-hop", Le Monde, 26 novembre 2014