« J’ai rencontré les jeunes interprètes brésiliens lors de la Biennale de la Danse de Lyon en 2006. Leur manière de s’exprimer m’avait à la fois marquée et séduite. Danser est leur façon d’exister, de sortir des difficultés du quotidien. Leur parcours m’avait touché car j’y retrouvais l’écho de mon propre cheminement, lorsqu’adolescent j’ai pris conscience que la danse était la clé pour trouver ma place dans la société. L’envie de créer pour eux s’est vite imposée. De là est né Agwa en 2008. Depuis, une aventure artistique et humaine s’écrit : tant d’années à parcourir le monde et à partager la danse avec une énergie inconditionnelle.
Je souhaite aujourd’hui lancer un nouveau défi, les emmener plus loin dans leur exploration du mouvement et du métissage des genres. C’est aussi pour moi un challenge chorégraphique que d’allier la gestuelle des danseurs brésiliens à la pièce Boxe Boxe (création 2010), écrite pour d’autres corps et d’adapter leur danse à une nouvelle partition musicale, repensée avec la complicité du Quatuor Debussy. Revisiter une création est un exercice passionnant : résister au côté éphémère, prouver que la danse est un art bien vivant qui s’adapte aux corps comme aux énergies permet de prolonger le plaisir d’un spectacle.
C’est un cadeau motivant et je suis heureux de le présenter avec ces fidèles compagnons de route.
Dans la continuité du projet artistique que je porte depuis 20 ans, cette re-création s’inscrit dans une dynamique d’ouverture sur le monde, démontrant une nouvelle fois la force de la danse à dépasser les frontières. »
Mourad Merzouki
« Le premier round a envoyé dans les cordes du ring tous les préjugés ; les cordes des violons ont apprivoisé les pas des danseurs, les figures de hip-hop dompté les notes de musique.
Second round tout aussi improbable ; comment les musiciens vont-ils aborder les musiques de l’autre continent, comment l’énergie brésilienne sera-t-elle canalisée par les chants des cordes instrumentales ?
Pari passionnant car il ne s’agit pas de faire un simple copier-coller du premier round mais bel et bien de fabriquer une nouvelle atmosphère musicale pour que la fusion des corps et des cordes soit de nouveau parfaite, dans une coloration digne des plus belles sambas. Que la fête commence ! »
Le Quatuor Debussy