Mourad Merzouki joue avec l’apesanteur : il expose les danseurs à un défi audacieux, celui de la verticalité. Après Pixel et l’espace virtuel, il explore de nouvelles lignes de fuite dans un espace scénique aérien mis à disposition par la compagnie de danse verticale Retouramont. Le rapport au sol, si fondamental dans la danse hip-hop, s’en trouve radicalement modifié et les jeux de contact entre les interprètes renversés. Tout semble possible, l’ascension comme la chute, la quête de légèreté comme le jeu de la gravité. Dans un envol poétique, le chorégraphe perpétue sa démarche de décloisonnement des genres, bousculant tous les repères.
« Au sol, sur les murs, dans les airs, les danseurs occupent tout l’espace, mariant danse verticale et hip-hop, dans un spectacle vertigineux. Le chorégraphe reprend le vocabulaire du hip-hop, ses pas les plus connus, mais les transfigure, leur donne de la hauteur, de la magie. On oublie les baudriers et les câbles, on ne retient que la fluidité, la légèreté d’un spectacle sur le fil. »
France 2, Valérie Gaget