Un spectacle de danse et de musique live, en huis clos, intimiste, vibrant, sur le fil du rasoir. Est-ce une compétition, un rite, un sacrifice, un jeu ? De toute évidence, cette partie ne peut se jouer que sous le regard du spectateur, et ne prend de sens que par lui, le plateau étant une piste de danse, un bal perpétuel, un ring, une arène, un terrain de jeu...
Ce projet développe une manière d’écrire la danse où se maintiennent un état d’improvisation, d’urgence, de vulnérabilité, et donne à voir de manière brute ce qui est habituellement caché : l’intensité de l’effort, la transpiration, les ratages. Si le tango argentin est un vocabulaire chorégraphique singulier, comment en extraire l’universel ? Comment échapper aux codes d’un genre très spécifique, et aux images d’Épinal qui lui collent à la peau ? Le projet tente de placer le spectateur et l’interprète dans des positions inhabituelles, proposant une mise en abyme de l’acte de la représentation.