Entre le théâtre et la vie, le passé et le présent, se confondent les souvenirs d’Afshin Ghaffarian avec les mots du poète Jean Genet, écrits dans Splendid’s, huis-clos théâtral sur fond de mascarade funèbre : « Quand il y avait une chance pour la vie, je choisissais la vie. Vous choisissiez la parade. Cette nuit, c’est l’inverse ». De l’ambiguïté des jeux enfantins à la violence de l’enfermement et de l’amour, ce spectacle voudrait aussi rappeler les voix absentes : celles des morts du massacre de Chatila, celles de l’Hôtel Splendid de Ouagadougou, au Burkina Faso, celles, peut-être, que chacun de nous porte au fond de lui. Ainsi, dans ce présent qui tremble, entre la merde et l’eau de rose, le pied « toujours posé sur le monde, comme par erreur », l’artiste cherche dans le théâtre la conviction amoureuse chère à Jean Genet selon laquelle : « Rien n’est perdu. Tout peut encore s’arranger. »
COMPAGNIE DES RÉFORMANCES
Splendid’s

Entre la vie et la parade