Partant d’un questionnement identitaire, un besoin de parler sa langue pour retrouver ses racines, la chorégraphe explore une matière gestuelle puisant dans les danses arabes et berbères ainsi que le mouvement spécifique de la « danse du ventre ». Loin des clichés, c’est une démarche personnelle, « danser arabe », une résonance du corps en écho à une histoire.
Saâdia Souyah
Le travail éclectique de Saâdia Souyah est le fruit de ses multiples expériences artistiques : Cabarets orientaux parisiens, incursion au théâtre chez Guy Jacquet et la Compagnie des Quatres Chemins, dans Trakiniaï, une tragédie grecque « arabisée », immersion dans l’univers de Bartabas, au Théâtre Zingaro, en tant que chanteuse-danseuse berbère dans Opéra équestre, plongée dans le summum de l’art occidental à l’occasion de sa participation deux années consécutives à l’opéra L’Enlèvement au sérail, de Mozart, au Festival de Salzbourg… De sa rencontre avec le bûto de Sumako Koseki, du travail sur l’espace-temps de Laura Sheleen, du Théâtre du Mouvement, et de sa connaissance des danses du monde arabe et berbère. Elle suit, aussi, l’enseignement de France Schott-Bilman en Expression Primitive.